Depuis 2016, le pays s’est arrêté et la seule priorité du gouvernement, est devenue la préparation des élections. Le gouvernement congolais est entré d’investir des millions dans la préparation des élections, dont une grande majorité des acteurs contestent l’usage de la fameuse machine à voter!
Mais quelle est la place du citoyen ordinaire dans toutes ces querelles politiciennes ?
J’ai l’impression que le peuple congolais est désormais pris en otage par ses Leaders Politiques. Au lieu de soutenir un programme de développement, et préparer les élections, chaque jours l’opposition politique créent des arguments qui sont en suite récupérés par le pouvoir en place, pour en faire des alibis qui ont retardé le processus électoral, avec des négociations infinies…
Hier c’était : manifestons pour que la CENI publie le calendrier électoral, et en suite on a marché pour demander à Joseph Kabila de ne pas se représenter aux élections, et aujourd’hui marchons contre la machine à voter…
Machine à Voter !
Etant une œuvre humaine, elle a ses inconvenants OUI et ses avantages OUI ! Moi je voulais voir plus ses avantages avant de revenir sur ses incontinents. Je signale, de plume à bord que même avec les bulletins papiers, les élections de 2011 avaient été entachées des plusieurs irrégularités graves ! Tout comme en 2006.
Alors avec ces deux cas illustrés de nos récents processus électoraux de 2006 et 2011 ; je peux affirmer que ce n’est pas la machine à voter qui sera à la base de la tricherie, mais les irrégularités peuvent provenir d’une mauvaise préparation du processus électoral !
Il y a toutefois la vérité dans cette situation que voici :
Le vote que prévoit la CENI est semi-électronique et pas complètement électronique. C.à.d. l’électeur votera par la machine qui imprimera à l’instant même un bulletin de son vote dont il déposera dans l’urne. Avec cette méthode les opposants qui n’ont pas confiance en la CENI feraient mieux d’avoir des témoins dans tous les bureaux de vote pour parvenir à détenir les procès verbaux du comptage manuel des tous les bureaux sur l’ensemble du pays ! C’est de cette manière qu’au Kenya Railla Odinga le principal opposant était parvenu à prouver la fraude dans la compilation des résultats et la Justice Kenyane sur base de ces preuves avait annulée les élections.
Donc la Machine à Voter a une solution, elle est contrôlable !
Par rapport aux personnes analphabètes qui composent une majorité de l’électorat congolais ; je crois encore aussi que ce n’est pas la machine à voter qui est difficile à manipuler, plus qu’un bulletin papier où il y a plus de 10.000 candidats donc de taille comme un « cahier-ministre ». Et dans tout les cas la loi autorise à chacun de se faire assister par une personne de confiance pour l’aider à voter ! Ici encore cela demande une bonne préparation et sensibilisation électorale !
Le gagnant démocratique !
Le dialogue après les élections reste la voie royale pour remettre le pays sur la ligne de la cohésion nationale ! Je pense que c’est ce qui est plus capital pour nous encore.
Que le gagnant soit de l’opposition ou du pouvoir sortant, nous aurons besoin du dialogue politique pour la réconciliation nationale, afin de permettre à la nation de fédérer les forces politiques capables de travailler pour le développement de la nation.
Ce n’est plus à deux mois des élections qu’on peut continuer avec des revendications techniques, l’heure est à la sensibilisation et la mobilisation de l’électorat pour répondre au rendez-vous du 23 décembre prochain, afin que le pays se remette dans sa marche vers le développement durable !
Que vive la démocratie et que la RDC gagne en organisant ses élections, sur base de ses moyens avec fierté et dignité.
Tribune de Christian-Joseph AKSANTI MUSENGE
Ecrivain-Journaliste Congolais et Coach en entrepreneuriat Chrétien