Je dois rappeler d’abord le contexte du pays que tout le monde connait, notre pays est instable depuis notre accession à la souveraineté internationale et nationale en 1960, dont le premier gouvernement démocratique conduite par Kasa-Vubu, avait connu des divisions, des cessions et un coup d’Etat militaire était déclenché pour calmer les choses.
Mobutu que nous avions décrié pour sa dictature, est pourtant le seul qui avait réunifié et pacifié complètement le pays pendant près de 30 ans. Le fait de l’avoir chassé par le recourt à la force avec l’AFDL, c’est le maux qui a complètement détruit l’héritage de Mobutu, qui pourtant en ayant mis en place l’unité nationale du pays et les institutions républicaines, c’est ces institutions qu’il fallait refonder et démocratiser.
C’est de cette manière que le Zimbabwe s’est débarrassé de son Dictateur Mugabe et leur pays reste calme, dont les récents rapports des institutions internationales, affirment que le Zimbabwe est sur la bonne voie pour sa renaissance économique !
Revenant sur mon pays, Laurent-Désiré Kabila avec ses alliés Rwandais et Ougandais unis au sein de la rébellion de AFDL, sont venu renverser Mobutu, non pas pour des visées nationalistes mais impérialistes, c’est alors que Laurent Désiré Kabila l’avait compris et a voulu changer le plan mais avec retard et il en ait mort. Imaginez que son fils occupe le pouvoir pendant 17 ans sans mettre la lumière la dessus.
Le Problème de la RDC, vient de ses deux voisins Rwandais et Ougandais
Mais évidement, Joseph Kabila héritier du pouvoir de son père, a tout donné pour remettre le pays sur les rails, avec une situation de Non-Etat que son père avait laissé, il a réussi à réunifier le pays, nous dotant d’une armée nationale, des institutions républicaines, une constitution etc., bien qu’un travail de reforme est nécessaire pour les rendre plus efficaces.
Selon lui, il fait un combat pour donner à la RDC sa souveraineté, dont notamment l’organisation des élections, doit revenir de la responsabilité du gouvernement et pas des partenaires de la RDC. C’est dans ce Schéma qu’il préconise que les élections soient financées entièrement par le pays non pas par des financements des bailleurs de fond étrangers. Pour ce faire, nous avons un pays vaste, 4 fois la superficie de la France, et 89 fois le Rwanda par exemple. Les couts pour organiser ces élections sont énormes, vu aussi les défis du transport et sécuritaires.
Les routes sont en mauvais état dans plusieurs villages pour se joindre à d’autres, ajouter à cela la sécurisation du processus électorale sur toute l’étendue du pays.
Alors il a proposé d’utiliser la machine à voter pour réduire les couts et gagner le temps en terme de la compilation des résultats, il a renoncé à modifier la constitution pour un troisième mandat, tandis que tous nos voisins comme les Rwandais, Ougandais, Brazzavillois et Angolais sont des dictateurs, il n’y a pas de démocratie dans ces pays !
Il n’y a pas d’opposition dans tous les pays qui nous entourent, mais chez nous il y a plus de 600 partis politiques !
Et quand il s’agit d’organiser les élections, nous faisons face à plusieurs candidats, notamment dans une ville, comme Bukavu dont je suis originaire, on doit avoir 5 sièges à la députation nationale, mais on y enregistre plus de 10.000 candidats. Avec le vote manuel à bulletin papier, vous êtes en face d’un bulletin de vote à la taille d’un livre de 100 pages au format A3, imaginez combien de temps peut prendre la compilation des résultats après le vote et tout le risque de tricherie en utilisant cette méthode de vote manuel !
La Machine à Voter !
Joseph KABILA, nous demande de recourir à cet outil informatique produit par l’avancement de la technologie et l’opposition refuse son utilisation.
L’opposition justifie ce refus en disant que la majorité de l’électorat congolais est analphabète et ne saura pas bien voter en utilisant ces machines, elle craint également le risque de la fraude qu’occasionnerait ces outils informatiques, puisqu’une fois programmés, ils peuvent produire les résultats contraires à l’expression populaire etc.
Ces alibis de l’opposition constituent à la fois des revendications et des stratégies à mettre en place pour la surveillance des élections, d’autant plus que le processus sera démocratique, en laissant accès ouvert à des témoins et observateurs nationaux comme internationaux.
Ici donc, il faut former des témoins qui savent comment déjouer et empêcher la fraude, avec la machine, car cet outil permettra à la RDC de financer entièrement l’organisation des élections, ce qui est une bonne chose pour sa souveraineté.
En plus de cela le processus sera rapide ! Nous connaitrons les résultats de vote 48 heures après, pendant qu’en 2006 et 2011, il nous a fallu 1 mois pour connaitre le résultat. Dans ces longs délais, la crédibilité des résultats ne peut plus être garantie, le risque de trucage est élevé !
Donc la machine à voter demande une technique, celle de la formation des témoins pour bien la surveiller !
Pour ce qui est du problème des personnes plus âgées et analphabètes, la loi leurs autorise de se faire accompagner par une personne de confiance qu’eux même choisiront pour leurs assister pendant le vote.
Donc le problème n’est pas lié à ces machines de vote.
Pourquoi j’ai choisi la Machine à Voter :
Par ce qu’elle est économique, et rapide pour nous aider à organiser les élections, dans un pays continent comme le notre, elle réduira le cout. Surtout que ces machines sont réutilisables ! Pendant que les bulletins de vote sont à usage uniques !
Je soutiens également ce processus électoral, parce que Joseph Kabila a respecté la constitution et a privilégié de consolider la voie démocratique, en renonçant à un troisième mandat. Ce qui est très important !
Evidement, le gouvernement et la Ceni doivent doubler encore plus d’efforts pour permettre à tout le monde de prendre part aux élections, et les organiser dans la transparence et l’équité !
Le gouvernement doit laisser libre accès aux observateurs de contrôler la Machine et le Processus de vote, pour crédibiliser cet outil, auquel la RDC doit recourir dans l’avenir pour réduire les couts liés à l’organisations des élections, et permettre au pays d’utiliser cet argent énorme que prend le vote manuel, pour construire des infrastructures nécessaires au développement du pays.
Tribune de Christian-Joseph Musenge
Ecrivain-Journaliste Congolais et Coach en Entrepreneuriat Chrétien